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Hawwii, 14, poses outside of a primary school in Wonchi Woreda in Ethiopia_Images of Empowerment library_by Getty Images photographer Maheder Haileselassie Tadese

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L'IPPF continue à s'élever contre et à condamner toutes les formes de violence sexuelle utilisées comme tactiques de guerre

En 2015, la résolution (A/RES/69/293) de l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 19 juin ‘Journée internationale pour l'élimination de la violen

En 2015, la résolution (A/RES/69/293) de l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 19 juin ‘Journée internationale pour l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflits’. Cette commémoration annuelle sensibilise à la nécessité de mettre fin aux violences sexuelles liées aux conflits, honore les survivant(e)s du monde entier et rend hommage à tous ceux et celles qui ont courageusement consacré leur vie à l'éradication de ces crimes. Aujourd'hui et chaque jour, l'IPPF se joint au reste du monde pour s'élever contre ces atrocités commises à l'encontre des plus vulnérables et pour répondre aux besoins des personnes touchées en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs (DSSR).

La violence à caractère sexuel et sexiste (SGBV) désigne tout acte commis contre la volonté d'une personne qui est fondé sur la différence de genre et là où les rapports de force sont inégaux. Cela comprend aussi bien la violence physique qu'affective et émotionnelle que psychologique ainsi que la violence sexuelle et le refus d'offrir des ressources ou des services. La violence comprend les menaces de violence et la coercition. Si le taux de cette violence est déjà élevé en temps normal, la violence sexuelle est encore plus exacerbée en période de conflit. Malheureusement, elle a été, et continue d'être utilisée comme une arme de guerre et de terreur, une tactique destinée à déstabiliser les adversaires. Non loin des zones de guerre, les filles et les femmes, en l’absence des hommes du foyer - pères, frères, maris - partis combattre, sont la cible de pillages et d’agressions.

La violence sexuelle à l'encontre des filles, des femmes, des garçons et des hommes peut entraîner toute une série de conséquences néfastes pour la santé physique, mentale et psychosociale, et notamment des effets négatifs sur la santé sexuelle et reproductive, tels que des grossesses non désirées, des problèmes gynécologiques et des infections sexuellement transmissibles, dont le VIH/Sida. Dans plusieurs pays du continent africain, de la RDC au Sud-Soudan, en passant par l'Éthiopie, les Associations Membres de l’IPPF ont pu constater l'ampleur de ces conséquences, notamment lorsque les appels diplomatiques sont noyés par ceux de groupes armés perpétuant et renforçant les conflits.

Pour répondre aux besoins urgents des populations touchées en matière de santé sexuelle et reproductive (SSR) au début d'une crise humanitaire, l'IPPF met en œuvre le dispositif minimum de services initiaux (DMSI) en matière de SSR. Le DMSI est une série d'activités cruciales et vitales nécessaires pour atténuer et traiter tout excès de morbidité et de mortalité lié à la SSR. Dans les situations aiguës, prolongées et post-conflictuelles, notre réseau d'Associations Membres et de Partenaires de Collaboration locaux fournit un ensemble de services et d'activités complets en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs afin de répondre aux besoins des femmes, des jeunes filles et des jeunes gens.

En travaillant avec les communautés et les personnes affectées par la guerre, nous mobilisons différents acteurs pour prévenir et répondre à la violence sexuelle dans les conflits. Cela va de nos agents de santé communautaires qui sensibilisent à la violence sexuelle et sexiste, à nos prestataires de soins de santé qui proposent une prise en charge clinique du viol et d'autres formes de violence sexuelle. Nous avons également mis en place des partenariats solides et efficaces avec d'autres acteurs afin de garantir la fourniture de services psychosociaux et de soutien juridique. Dans la mesure du possible, nous aidons également les survivant(e)s à mettre en place et à gérer des activités génératrices de revenus.

Nous apprécions le pouvoir de la collaboration et de la coopération dans la prévention et la lutte contre la violence sexuelle dans les situations de conflit. C’est pour cela que nous participons activement aux activités des clusters et sous-clusters pertinents dans les réponses humanitaires. Ceci afin de garantir que la santé et les droits sexuels et reproductifs ne soient pas négligés et qu'ils soient suffisamment financés pour pouvoir répondre à la violence sexuelle.

Nos fervents défenseurs ne relâchent pas leurs efforts pour obtenir des changements de politiques régionales et nationales et leur mise en œuvre afin de lutter contre l'impunité. En travaillant sur les changements de politiques, nous contribuons à ce que les auteurs de violences soient tenus responsables de leurs actes.

Il est impératif que les États, les agences de l'ONU, les organisations de la société civile, les médias et les communautés continuent à s'engager dans la prévention des conflits et des crises, qu'ils soient d'origine humaine ou naturelle, et à sensibiliser à la lutte contre la violence sexuelle. L'IPPF continuera à s'élever contre et à condamner toutes les formes de violence sexuelle en tant que tactique de guerre et à renforcer sa prestation de services afin d'atténuer les risques, mais aussi de répondre aux besoins criants des femmes, des filles et des jeunes en matière de santé et de droits sexuels et reproductifs dans toute leur diversité dans les situations de conflit.

By

Helene Stéphanie Mekinda Ndongo

Spécialiste Genre, Inclusion et Réponse Humanitaire, IPPF Région Afrique

when

region

Africa

Subject

Sexual Health