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Afrique

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Statement DRC
05 février 2025

La RDC : IPPFAR appelle à une désescalade immédiate du conflit, à l'établissement d'un corridor humanitaire et à la protection des femmes et des filles

Nairobi, Kenya : 5 février 2025 - La Fédération internationale pour la planification familiale région Afrique (IPPFAR) appelle à une désescalade immédiate du conflit dans la région Est de la République démocratique du Congo (RDC) et à la mise en place immédiate de corridors humanitaires pour assurer un accès sans entrave à l'aide humanitaire, y compris aux services de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR). La situation dans l'est de la RDC s'est détériorée de façon catastrophique après la prise de Goma par les groupes armés du M23 entre le 26 et le 29 janvier 2025.  L'IPPF a reçu des rapports bouleversants faisant état de souffrances généralisées, de milliers de civils pris au piège et privés de l'aide humanitaire fondamentale, y compris de l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive. Au moins 900 personnes ont été tuées, près de 3 000 ont été blessées et d'innombrables autres ont été déplacées, forcées de se réfugier dans des églises, des écoles et des abris temporaires surpeuplés, où leur sécurité reste précaire. Les partenaires de l'IPPF en RDC rapportent la destruction des infrastructures humanitaires et de services de santé, le pillage par les groupes armés et l'évacuation du personnel des Nations Unies et des ONG internationales humanitaires, ce qui expose les civils à des risques accrus de violence sexuelle, de grossesses non désirées, d'infections sexuellement transmissibles (IST) et d'insécurité alimentaire. "Nous assistons à une catastrophe humanitaire. Les hôpitaux étant inaccessibles et l'accès à l'aide humanitaire bloqué, les femmes enceintes et les victimes de violences sexuelles n'ont nulle part où aller. Les services maternels, la contraception d'urgence, les soins post-viol et les services d'avortement sans risque sont inaccessibles, laissant des milliers de femmes et de filles confrontées à des grossesses forcées, à des infections sexuellement transmissibles et à des traumatismes à vie", a déclaré Marie-Evelyne Petrus-Barry, directrice régionale de l'IPPF Afrique. Les partenaires de l'IPPF dans le pays ne sont pas en mesure de reprendre pleinement tous les services de santé sexuelle et reproductive en situation d'urgence (SRHiE), les orientations et le soutien psychosocial pour des raisons de sécurité du personnel de santé et de pénurie de matériel. L'organisation appelle à la mise en place urgente d'un corridor humanitaire protégé afin de garantir la fourniture de soins vitaux, en particulier pour les personnes qui ont subi des violences sexuelles. "Les conflits brisent des vies et le fait de priver l'accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs ne fait qu'exacerber les souffrances, renforcer les inégalités et priver les personnes, en particulier les femmes et les filles, de leur dignité et de leur avenir. Il s'agit de droits humains fondamentaux, tout aussi essentiels que la nourriture, l'eau et le logement en temps de crise", a ajouté Marie-Evelyne Petrus-Barry, directrice régionale de l'IPPF pour l'Afrique. "Goma abrite plus de 400 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays qui se sont dispersées en raison des affrontements entre l'armée de la RDC et le M23. Les femmes et les enfants qui restent ont une fois de plus été victimes de violences et pourraient être confrontés à des violences sexuelles historiquement utilisées comme arme de guerre contre les civils. La communauté internationale doit privilégier les besoins des femmes et des enfants et prendre des mesures décisives pour empêcher que des atrocités ne soient commises. Nous devons veiller à ce que les personnes les plus vulnérables soient au cœur de notre réponse et, surtout, nous devons nous efforcer d'empêcher les violences sexuelles de se produire ", a déclaré Valérie Dourdin, directrice de la section humanitaire mondiale de l'IPPF. L'IPPF exhorte les dirigeants régionaux, la communauté internationale et les agences des Nations unies à prendre des mesures immédiates pour : Mettre fin à la violence, en demandant à toutes les parties de cesser leur offensive et de mettre fin aux attaques contre les civils, conformément au droit humanitaire international. Garantir l'accès humanitaire et l'acheminement sécurisé et sans entrave de l'aide essentielle, y compris des services de santé sexuelle et reproductive d'urgence, les soins post-viol et l'accès à l'avortement sans risque. Protéger les femmes et les filles en adoptant une approche de tolérance zéro à l'égard des violences sexuelles, en rendant justice et en obligeant les auteurs à rendre des comptes. Garantir un refuge sûr et une protection immédiate aux personnes déplacées, les pays voisins étant invités à accepter et à soutenir les réfugiés. Restaurer les services de santé et rétablir immédiatement les services de santé essentiels et les services de santé sexuelle et reproductive pour soutenir les communautés touchées. Protéger le personnel et les établissements de santé en mettant en œuvre des mesures visant à garantir leur sécurité et à mettre fin aux attaques contre les intervenants de terrain. L'IPPF reste déterminée à défendre les droits et la dignité des personnes touchées par le conflit en cours et continuera à travailler avec ses associations membres pour rétablir l'accès aux services humanitaires de santé sexuelle et reproductive dans l'est de la RDC et dans les pays voisins. FIN Pour plus d'informations ou pour demander une interview, veuillez contacter -Mahmoud GARGA, Lead Strategic Communication, Voice and Media, Bureau régional de l'IPPF pour l'Afrique (IPPFAR) - email : [email protected] / Tel : +254 704 626 920 - Hanna Lund Adcock, Humanitarian Communication Adviser, IPPF Global Humanitarian Team - email: [email protected] / Tel: +44 773 792 49 15 A PROPOS DE L'IPPF RÉGION AFRIQUE (IPPFAR) La Fédération internationale pour la planification familiale région Afrique (IPPFAR) est l'une des principales organisations de prestation de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) - dans les situations normales et humanitaires - en Afrique, et l'un des principaux défenseurs de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans la région. Basée à Nairobi, au Kenya, l'objectif premier de l'IPPFAR est d'améliorer l'accès des jeunes, des hommes et des femmes les plus vulnérables d'Afrique subsaharienne aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris en situation d'urgence (SRHiE). Soutenue par des milliers de bénévoles, l'IPPFAR répond aux défis croissants du continent en matière de santé sexuelle et reproductive par le biais d'un réseau d'associations membres (AM) dans 40 pays. Pour ce faire, nous appuyons nos associations membres pour en faire des entités efficaces, capables de fournir et de maintenir des services de haute qualité, axés sur les jeunes et tenant compte des spécificités de genre. Nous travaillons avec les gouvernements, l'Union africaine, les commissions économiques régionales, le Parlement panafricain, les organes des Nations unies, entre autres, pour élargir les engagements politiques et financiers en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique. En savoir plus sur nous sur notre site web. Suivez-nous sur Facebook, Instagram et YouTube.  

Lome
08 octobre 2024

Renforcer la collaboration régionale pour améliorer l'accès à l'avortement sécurisé

Du 9 au 11 septembre 2024, à Lomé (Togo), des représentants des Associations Membres (AMs) de L’IPPF Région Afrique du Niger, du Togo, du Cameroun et du Burkina Faso ont participé à la Communauté de Pratique (CdP) Système de Santé, en collaboration avec des professionnels de santé de 20 pays d'Afrique francophone, membres de la Societe Africaine de Gynecologie Obstetrique (SAGO), de la Fédération des Associations des Sages-Femmes d’Afrique Francophone (FASFAF), et de jeunes professionnels de santé. L’objectif de cette rencontre était de renforcer l’accès aux soins d’avortement sécurisé, de promouvoir les bonnes pratiques, et de développer des stratégies communes de plaidoyer. Les AMs de l'IPPF, notamment l'ABBEF, l'ANBEF, l'ATBEF et la CAMNAFAW, ont partagé leurs expériences sur la mise en œuvre du projet ‘Soins Complet d'Avortement en Afrique de l'Ouest’ (SCAAO), contribuant ainsi à l'élaboration de stratégies pour améliorer l'accès aux soins dans leurs pays respectifs. Cette rencontre se voulait un espace où les participants pouvaient échanger sur leurs défis et voir leurs attentes comblées, notamment en matière de gestion des projets et programmes dans des contextes diversifiés. Attentes des participants : La rencontre de la CdP Système de Santé a été pour les participants une occasion unique de se rassembler, de partager et d'apprendre. Pour beaucoup, elle représentait bien plus qu'une simple réunion, mais un espace d'inspiration et de renforcement mutuel pour continuer à progresser dans des contextes souvent difficiles. Plusieurs participants ont exprimé des attentes variées concernant cette rencontre, chacune reflétant les réalités et les défis propres à leur pays et leur organisation. « Mes attentes en venant à cet atelier étaient d’échanger des idées et des expériences avec d'autres professionnels de la santé et acteurs du domaine. Identifier des stratégies innovantes que nous pourrions mettre en œuvre dans le cadre du projet SCAAO. Et établir des collaborations et des réseaux avec d'autres organisations partageant nos préoccupations. » (Dr Mady D., Point Focal SCAAO/ABBEF, Burkina Faso) « Je suis venu dans l’espoir de rencontrer des professionnels ou des experts pour partager des bonnes pratiques, des défis, et des réussites dans la gestion et l'accompagnement des avortements. S'informer sur les évolutions législatives, médicales, ou sociales en lien avec l'avortement. Beaucoup pourraient espérer acquérir de nouvelles compétences ou connaissances scientifiques. » (Marie-Ange B., Coordonnatrice SCAAO/ATBEF, Togo) Quelques thématiques clés abordées et apprentissage La rencontre a été riche en partage d’expériences et en apprentissage sur les enjeux et défis liés à l’accès aux soins d’avortement dans la région Afrique. Plusieurs thématiques ont été abordées notamment les soins autogérés, la gestion de l’opposition, l’approche centrée sur la personne, l’intégration des modules sur les soins d’avortement dans les curricula de formation dans tous les pays en Afrique francophone. Les participants ont pu découvrir des contextes législatifs variés, des stratégies innovantes, et l'importance de fournir un soutien émotionnel adéquat aux femmes qui traversent cette expérience. « J’ai découvert des contextes législatifs variés concernant l'avortement dans différents pays, ainsi que des stratégies pour naviguer dans des environnements où l'accès à l'avortement est limité ou restreint. Aussi j’ai mieux cerné les effets sociaux de l'avortement et l'importance de fournir un soutien émotionnel adéquat aux femmes qui traversent cette expérience. » (Marie-Ange B., Coordonnatrice SCAAO/ATBEF, Togo) « Cette rencontre m’a permis de comprendre les nouvelles méthodes pour intégrer l'avortement sécurisé dans les curricula de formation. L'importance cruciale d'une approche centrée sur la personne dans la prestation de soins. Et d’explorer les outils pratiques pour améliorer notre plaidoyer au niveau local et national. » (Dr Mady D., Point Focal SCAAO/ABBEF, Burkina Faso) Quelle a été la contribution des AMs de l'IPPF ARO Les représentants des AMs de l’IPPF Région Afrique ont considérablement contribué aux échanges en partageant des témoignages, étude de cas et les innovations mises en œuvre pour améliorer l’offre de soins et les approches centrées sur la personne dans leur pays. Par exemple : « La CAMNAFAW a partagé l’expérience du Cameroun sur l’approche des soins centrés sur la personne, les soins autogérés et les actions faites actuellement en vue de dynamiser l’écosystème. » (Dr Gael D., Coordonnateur SCAAO/CAMNAFAW, Cameroun) « Au niveau de l’ATBEF, nous avons partagé l’approche des soins centrés sur la personne grâce à la télémédecine à travers l’application InfoAdoJeunes. » (Dr Marouf, Prestataire de soins, SCAAO/ATBEF, Togo) Opportunités et bénéfices de la rencontre En général, la CdP Système de Santé a offert aux AMs des opportunités de réseautage et de collaborations futures, renforçant leur engagement à améliorer les politiques, les soins centrés sur la personne et les services d'autosoins. La rencontre a aussi galvanisé leur motivation face aux défis contextuels. « En venant à cette CdP, j’avais un sentiment de culpabilité et d’incertitude du fait de m’aventurer dans ce domaine très sensible, le sentiment d’être la seule organisation au niveau pays qui défend les droits des femmes à l’accès à l’avortement. Ayant découvert les contextes des autres pays et comment ils sont arrivés à faire bouger les lignes... nous sortons de la CdP plus confiants et mieux outillés, et toutes recommandations, expériences, témoignages et stratégies des autres pays seront capitalisés et adaptés au contexte du Niger. » (Mr Lamoudi, Directeur des Programmes ANBEF, Niger) Défis persistants : Malgré les avancées récentes, plusieurs défis demeurent : « Ma collègue et moi avons découvert que chaque pays essaye d’avancer malgré son contexte et que l’adoption d’une loi ne garantit pas totalement l’accès aux soins complets d’avortement. Il faut continuer à travailler pour assurer les formations continues des praticiens et formateurs des formateurs en plaidoyer. » (Dr Gael, Coordonnateur SCAAO) Prochaines étapes Pour renforcer l'écosystème de l'avortement dans la région, il est essentiel que les AMs intègrent les leçons apprises dans la gestion de leurs programmes respectifs SCAAO. Ces actions contribueront à l’amélioration continue de l’accès aux soins d’avortement sécurisé, malgré les défis contextuels et légaux qui subsistent.

Stop Woubi
11 septembre 2024

Engageons-Nous contre la Haine pour Protéger les Droits des LGBTIQ en Côte d’Ivoire

Depuis le 21 Aout, des campagnes en ligne ont amplifié des récits dangereux, justifiant des violences physiques et psychologiques. Ce n’est pas seulement une attaque contre les LGBTIQ, mais contre les droits humains de tous les citoyens ivoiriens. Feminist Opportunities Now, avec ses organisations partenaires et activistes en Côte d’Ivoire, exprime son indignation face à la montée de la violence, des discours de haine et de la discrimination à l’encontre des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queers (LGBTIQ). Nous sommes profondément préoccupés par l’augmentation des appels à la violence et aux crimes visant des individus en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Aujourd’hui, nous faisons appel à une action urgente pour mettre fin à cette vague de haine qui menace la dignité et les droits de nombreuses personnes. Je signe la pétition  Il s’agit d’un appel à l’action et à la solidarité, visant à mobiliser les autorités, les médias et la société civile pour lutter contre la haine et la violence à l’encontre des personnes LGBTIQ. La Nécessité d’une Action Urgente Nous appelons chacun à prendre des mesures immédiates pour arrêter cette tendance dangereuse. Les discours de haine, les menaces et les violences n’ont pas leur place dans une société démocratique. Les figures publiques et les institutions doivent agir de manière décisive pour protéger tous les citoyens, sans distinction d’orientation sexuelle ou d’identité de genre. Nous soulignons que la Constitution de la Côte d’Ivoire garantit l’égalité et la dignité humaine pour tous, comme le stipule l’Article 2. Il n’existe aucune loi criminalisant les individus LGBTIQ dans le pays, et toute attaque contre leurs droits constitue une violation des principes fondamentaux de liberté et d’égalité, comme le dit Marie-Jo, chargée de programmes et de projets pour une organisation qui milite en faveur des droits humains des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers en Côte d’Ivoire : « Le fait d’appeler à éradiquer la communauté LGBTI nous ramène aux discours Nazi. Aujourd’hui nous sommes dans une Côte d’Ivoire oú au nom de convictions personnelles, des citoyens appellent à faire disparaître d’autres citoyens et estiment qu’ils ne devraient pas exister. Rien ne justifie de tuer et user de violences parce que nous sommes contre l’orientation sexuelle, la façon de marcher ou même de s’habiller d’une personne. L’Etat est coupable par son mutisme et son inertie de ce qui se passe, de tous ces débordements. »     Je signe la pétition Les entreprises derrière des plateformes comme Facebook, TikTok et YouTube doivent assumer leurs responsabilités en modérant les contenus et en supprimant les messages haineux. Nous exigeons des sanctions strictes contre les comptes qui propagent la haine. Le Rôle du Gouvernement et du Système Juridique Le gouvernement ivoirien doit prendre des mesures immédiates pour appliquer ses lois contre les discours de haine et la violence. L’article 226 du Code pénal interdit clairement la discrimination, et l’augmentation des agressions doit être traitée par des actions judiciaires fermes. Nous ne pouvons pas permettre que ceux qui incitent à la violence restent impunis. Le manque de sanctions crée un climat d’insécurité pour les personnes LGBTIQ, sapant la confiance dans les institutions chargées de les protéger. Que Faire ? Signez les pétitions: Rejoignez nos partenaires pour lutter contre la haine et la violence en signant les pétitions qui exigent une protection juridique renforcée pour la communauté LGBTIQ. Lisez la déclaration : Prenez connaissance de la déclaration complète de nos partenaires en Côte d’Ivoire et leurs partenaires, qui expose les obligations légales et morales de protéger les droits de tous les citoyens, y compris ceux des personnes LGBTIQ. Nous réaffirmons notre engagement à construire un avenir où chacun peut vivre sans crainte, où les personnes LGBTIQ en Côte d’Ivoire et dans le monde entier peuvent vivre avec dignité, respect et liberté. Ensemble, rejetons la haine, protégeons les droits humains et bâtissons une société qui valorise chaque individu. Lisez la déclaration rédigée par trois de nos organisations de la société civile et leurs partenaires concernant cette propagande homophobe.   FON est un projet qui finance des OSC dans le monde entier pour lutter contre toutes les formes de violence basée sur le sexe. Lire l'article sur le site web de FON : Feminist Opportunities Now (FON) - Call to amplify Civil Society Organisations fight against GBV (feministnow.org)  

Communiqué visuel
04 juillet 2024

Sénégal : L'IPPFAR appelle le gouvernement à respecter ses obligations en vertu du Protocole de Maputo suite à la publication d'un communiqué de presse

Sénégal : L'IPPFAR appelle le gouvernement à respecter ses obligations en vertu du Protocole de Maputo suite à la publication d'un communiqué de presse  4 juillet 2024, Nairobi, Kenya : Le 8 juin 2024, le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal a publié une déclaration intitulée « Sur les dangers des avortements provoqués ».  Bien que le Ministère de la Santé du Sénégal ait raison de mettre en garde ses citoyens contre les dangers des avortements non sécurisés, nous sommes préoccupés par l’utilisation, de manière interchangeable, des termes « avortements provoqués », « avortements clandestins », et « avortements non sécurisés » dans cette déclaration.  Le code pénal sénégalais interdit complètement l'interruption de grossesse, tandis que le code de déontologie médicale autorise l'avortement si trois médecins conviennent que cela est nécessaire pour sauver la vie de la femme. De telles lois restrictives conduisent à des avortements clandestins, tandis que les avortements non sécurisés désignent des interventions réalisées par des prestataires non qualifiés et de manière non conforme aux directives de l'OMS.  « L’IPPF Afrique réitère que les avortements sont une procédure médicale sécurisée lorsqu'ils sont réalisés par un prestataire formé ou lorsque les personnes ont accès à des médicaments de haute qualité, à des informations et à un soutien adéquat pour effectuer un avortement médical en toute sécurité », a déclaré Marie-Evelyne Petrus-Barry, Directrice régionale de l’IPPF Afrique.  La déclaration du gouvernement montre clairement sa préoccupation pour la santé et le bien-être des femmes et des filles. Par conséquent, l'IPPFAR exhorte le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal à reconnaître que sans accès à des soins d'avortement sûrs, les femmes continueront à souffrir et à recourir à des alternatives dangereuses pour leur vie.  Restreindre légalement l'avortement ne réduit pas les taux d'avortement. Au contraire, cela augmente les taux d'avortements non sécurisés et les risques associés, y compris des taux élevés de mortalité maternelle, ce qui va à l'encontre des objectifs du gouvernement sénégalais, comme indiqué dans son communiqué de presse.  L'accès à des services d'avortement sécurisés est ancré dans les cadres juridiques internationaux et les normes soutenues par les principes fondamentaux des droits humains.  « Nous encourageons le gouvernement sénégalais à renouveler son engagement envers ses obligations en vertu du Protocole de Maputo qu'il a ratifié en 2005, en particulier l'Article 14(2)(c), qui stipule que les États doivent protéger les droits reproductifs des femmes, y compris en permettant légalement l'avortement dans les cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste, et lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la santé mentale ou physique de la femme enceinte, ou la vie de la femme enceinte ou du fœtus », a ajouté Marie-Evelyne Petrus-Barry.  L'accès à l'avortement légal et sécurisé réduit la mortalité maternelle évitable. L'IPPF Afrique soutient l'appel des organisation locales de la société civile à briser les stéréotypes autour de l'avortement tout en fournissant des informations précises basées sur la santé.    FIN   Pour obtenir plus d’informations ou organiser une interview, veuillez prendre contact avec : Mahmoud GARGA, Spécialiste - Communication stratégique, Relations avec les médias et Campagnes digitales, Bureau de la région Afrique de la Fédération Internationale Pour la Planification Familiale (IPPFAR) – courriel : [email protected] / téléphone : +254 704 626 920   A PROPOS DE LA RÉGION AFRIQUE DE L'IPPF (IPPFAR) La Fédération Internationale pour la Planification Familiale, région Afrique (IPPFAR) est l'une des principales organisations de prestation de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) en Afrique, et l'une des principales voix de défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans la région. Basée à Nairobi, au Kenya, l'objectif principal de l'IPPFAR est d'améliorer l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les hommes et les femmes les plus vulnérables d'Afrique subsaharienne.   Soutenu par des milliers de bénévoles, IPPFAR s'attaque aux défis croissants du continent en matière de droits à la santé sexuelle et reproductive par le biais d'un réseau d'associations membres (AM) dans 40 pays. Pour ce faire, nous faisons de nos AM des entités capables de fournir et de maintenir des services de haute qualité, axés sur les jeunes et les populations les plus vulnérables. Nous travaillons avec les gouvernements, l'Union africaine, les commissions économiques régionales, le Parlement panafricain, les organes des Nations Unies, entre autres, pour élargir les engagements politiques et financiers en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique.   Visitez notre site web. Suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.  

UNCSC Conference, Nairobi Kenya
22 mai 2024

CONFERENCE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DES NATIONS UNIS 2024 : LES JEUNES PLAIDENT EN FAVEUR DE L’ACCESS UNIVERSEL DES DROITS ET SANTE SEXUELS ET REPRODUCTIFS

Par Christian Gubert Koussou Mboussi   La Conférence de la société civile des Nations Unies offre aux organisations de la société civile l’occasion d’adopter une perspective mondiale sur des thématiques spécifiques tout en rassemblant des hauts responsables du système des Nations Unies, d’éminentes organisations internationales de la société civile, des jeunes acteurs du changement, des universitaires, des faiseurs d’opinion publique et des médias internationaux pour discuter de questions qui ont un impact mondial. Cette année, ce forum international s’est tenu à Nairobi au Kenya du 9 au 10 mai 2024, et a accueilli presque 1500 participants. L’objectif étant de préparer les discussions préliminaires et les réflexions en vue du Sommet du futur en septembre 2024 au siège de l’ONU à New York. Depuis 1947, soixante-huit conférences de la société civile ont abouti à des résultats positifs grâce à des interactions antérieures avec des organisations de la société civile.     Participer à la Conférence de la Sociétés Civiles des Nations Unies à Nairobi a été une expérience personnellement enrichissante et inspirante. Aux côtés de nombreux défenseurs des droits humains et activistes passionnés, j'ai eu l'opportunité de contribuer à la préparation du sommet du futur, en mettant l'accent sur l'engagement des jeunes dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Parmi les participants, j'ai eu le privilège de rencontrer d’autres jeunes membres du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) incroyablement dévoués comme Mariam Kouchakbe (MAJ TCHAD), Bénédicte Masango (MAJ RDC), Sephora Mbuyi (MAJ RDC), Youssouf Moustoifa (MAJ Comores), Christabel Chikumbu (MAJ ZIMBABWE), Jemaimah Ansumene (MAJ Ghana), et bien d'autres acteurs de la société civile, tous engagés dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive (SSR) et des droits connexes.     La conférence a été une plateforme où j'ai pu acquérir des perspectives nouvelles et profondes sur divers sujets cruciaux  tels que l’engagement des jeunes dans la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR), l’autonomisation et l’inclusion de populations clefs, ainsi que de nouvelles approches innovantes en matière de DSSR. J'ai appris l'importance de renforcer l'engagement des jeunes dans la réalisation des ODD, en particulier en ce qui concerne l'accès aux services de santé reproductive et la lutte contre les VBG. Il est tout aussi important et essentiel d'impliquer les personnes vulnérables dans le processus décisionnel pour garantir des politiques inclusives et efficaces. En tant que défenseur des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR), j'ai centré mon attention sur le plaidoyer en faveur de l'accès universel aux soins DSSR, en mettant en avant les besoins spécifiques des personnes vivant avec un handicap et des personnes LGBTIQ+. L’accès aux services de santé reproductifs est un droit humain fondamental, et il est impératif de lutter contre toute forme de discrimination qui entrave cet accès. Pour progresser vers les objectifs du prochain programme de développement des Nations Unies, nous devons placer la santé sexuelle et reproductive au centre des discussions et des politiques. Il est crucial d'écouter et de valoriser les voix des jeunes dans ce processus, car ce sont eux qui seront les principaux bénéficiaires et les moteurs du changement dans les années à venir. Ma participation à la Conférence des Nations Unies des Sociétés Civiles 2024 a été une expérience transformative. Je ressors de cette expérience avec un engagement renouvelé envers la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs, et avec l'espoir que nos actions contribueront à bâtir un avenir plus inclusif et équitable pour tous.   Remerciement : Fédération Internationale Pour la Planification Familiale ; Association Congolaise pour le Bien-Etre Familial ; Mouvement d’Action des Jeunes ; Nations Unis Christian Gubert Koussou Mboussi, 23 ans Mouvement d’Action des Jeunes Association Congolaise pour le Bien-Etre Familial

gambia fr

Gambie : La levée de l'interdiction des Mutilations Génitales Féminines marquerait un recul majeur pour les droits des femmes et des jeunes filles gambiennes

Nairobi, Kenya : 26 mars 2024 - La Fédération internationale pour la planification familiale, région Afrique (IPPFAR) est profondément alarmée par la proposition de revenir sur l'interdiction de la Mutilation génitale féminine (MGF) en Gambie. Les parlementaires du pays ont voté par 42 voix contre quatre pour renvoyer le projet de loi à une commission parlementaire afin qu'il soit réexaminé. Se ralliant aux voix des survivantes et des activistes, l'IPPFAR lance un appel au gouvernement pour qu'il n'abroge pas la loi et qu'il respecte les droits des femmes et des filles en Gambie. Le projet de loi visant à lever l'interdiction des MGF en Gambie est une mesure régressive qui menace les progrès réalisés dans la protection des droits et de la santé des femmes et des filles. Les MGF constituent une violation des droits humains et présentent de graves risques pour la santé. Des femmes et des filles sont soumises aux MGF dans au moins 30 pays d'Afrique. De nombreuses raisons sont invoquées pour justifier cet abus, notamment la religion, la sexualité, l'hygiène et la santé. Toutefois, ces raisons sont réfutables : les MGF ne répondent à aucune obligation religieuse, quelle que soit la religion, elles n'améliorent pas l'hygiène et n'ont absolument aucun effet bénéfique sur la santé. En réalité, les mutilations génitales féminines sont soulignées et entretenues par des normes sociales sexistes néfastes et constituent un autre moyen par lequel les systèmes patriarcaux visent à contrôler le corps et la sexualité des femmes et des jeunes filles. Les mutilations génitales féminines affectent les femmes et les filles tout au long de leur vie, tant sur le plan de la santé mentale que physique, et constituent sans conteste une violation flagrante de plusieurs droits humains, notamment : L'égalité et la non-discrimination sur la base du sexe, Le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des traitements cruels, inhumains ou dégradants Le droit au meilleur état de santé possible, Le droit à l'intégrité physique, Les droits de l'enfant, Le droit à la vie.  "En cette période où les pays s'efforcent de mettre un terme définitif à la mutilation génitale féminine et à la protection des droits des femmes et des filles, il est extrêmement regrettable que la Gambie aille à l'encontre de cette tendance et mette en péril la vie de ces dernières. Nous demandons au gouvernement de la Gambie de rejoindre le nombre croissant de pays qui s'efforcent d'éliminer définitivement cette violation des droits humains", a déclaré Marie-Evelyne Petrus-Barry, directrice régionale de l'IPPF pour la région Afrique. Les effets désastreux de la proposition de loi sont déjà évidents en Gambie. Comme l'a souligné Fatou Darboe, militante des droits humains et survivante de MGF, la proposition de loi en faveur des MGF est une atteinte aux protections cruciales accordées aux femmes et aux jeunes filles dans le pays. Cette érosion de la protection est illustrée par les observations de l'activiste Haddy Jonga, qui s'inquiète à juste titre du fait que sans une application stricte de la loi, les femmes et les filles risquent toujours de subir des MGF. "Les mutilations génitales féminines affectent la vie tout entière des survivantes. Celles qui ont été soumises aux MGF sont plus susceptibles d'abandonner l'école prématurément, d'être soumises à un mariage précoce ou forcé, et de tomber enceintes à l'adolescence. L'élimination de cette pratique augmente les chances d'une fille d'aller jusqu'au bout de sa scolarité et de contribuer à l'amélioration de sa santé et de sa vie", a ajouté Fadoua Bakhadda, directrice régionale de l'IPPF pour la région du monde arabe. L'IPPFAR demande expressément au gouvernement gambien de maintenir la loi contre les MGF en vigueur. Le maintien du cadre juridique contre les MGF est impératif pour protéger le bien-être et l'autonomie physique des femmes et des filles gambiennes. Les militant.e.s qui luttent contre les MGF dans le pays - dont la plupart sont des survivantes - sont attaqué.e.s et menacé.e.s en raison des efforts qu'ils/elles déploient pour défendre les droits de la personne. Cette proposition de révision de la loi a en outre enhardi les adeptes de ces pratiques, mettant en péril la vie des femmes et des jeunes filles. Nous appelons le gouvernement à prioriser l'application de la loi anti-MGF existante et à assurer l'avancement continu des droits des femmes et la promotion de l'égalité des sexes en Gambie. FIN Pour obtenir plus d’informations ou organiser une interview, veuillez prendre contact avec : Mahmoud GARGA, Spécialiste - Communication stratégique, Relations avec les médias et Campagnes digitales, Bureau de la région Afrique de la Fédération Internationale Pour la Planification Familiale (IPPFAR) – courriel : [email protected] / téléphone : +254 704 626 920   A PROPOS DE LA RÉGION AFRIQUE DE L'IPPF (IPPFAR) La Fédération Internationale pour la Planification Familiale, région Afrique (IPPFAR) est l'une des principales organisations de prestation de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) en Afrique, et l'une des principales voix de défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans la région. Basée à Nairobi, au Kenya, l'objectif principal de l'IPPFAR est d'améliorer l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les hommes et les femmes les plus vulnérables d'Afrique subsaharienne.  Soutenu par des milliers de bénévoles, IPPFAR s'attaque aux défis croissants du continent en matière de droits à la santé sexuelle et reproductive par le biais d'un réseau d'associations membres (AM) dans 40 pays. Pour ce faire, nous faisons de nos AM des entités capables de fournir et de maintenir des services de haute qualité, axés sur les jeunes et les populations les plus vulnérables. Nous travaillons avec les gouvernements, l'Union africaine, les commissions économiques régionales, le Parlement panafricain, les organes des Nations Unies, entre autres, pour élargir les engagements politiques et financiers en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique.   Visitez notre site web. Suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

My Age Zimbabwe

Formé en 2011 en tant que troupe de théâtre de développement/éducation par le divertissement et enregistré plus tard en 2015, My Age Zimbabwe Trust est une organisation dirigée par les jeunes qui défend le leadership des jeunes, la participation, l'égalité des genres, ainsi que la santé et les droits des adolescents et des jeunes. Elle  exploite les données probantes et unit les voix diverses pour susciter un engagement envers les questions liées à la jeunesse. Ancrée dans la santé et les droits sexuels et reproductifs, elle défend les droits des jeunes dans tous les aspects de leur vie.

L'organisation s'engage à promouvoir l'accès des jeunes à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR). Elle souscrit à l'idée que l'éducation, l'information et les services liés à la SDSR devraient être accessibles à tous dans le cadre des droits humains, y compris aux adolescents et aux jeunes travailleurs du sexe, aux LGBTIQ+ et aux jeunes handicapés.

Vision : Les jeunes au Zimbabwe jouissent pleinement de leur santé sexuelle et reproductive.

Mission : Une organisation dirigée par les jeunes qui défend l'égalité des genres, les droits en matière de santé sexuelle et reproductive et le bien-être des jeunes dans toute leur diversité.

Cac launch
20 mars 2024

Renforcement de Capacités des AM de l’IPPF pour la Réussite du Projet Soins Complet d’Avortement en Afrique de l’Ouest

Dans le cadre du lancement régional du projet Soins Complet d’Avortement en Afrique de l’Ouest (SCAAO), une rencontre régionale de lancement s'est tenue du 13 au 15 mars 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Sous l'égide du secrétariat de l'IPPF ARO, les Associations Membres (AMs) du Burkina Faso (ABBEF), du Cameroun (CAMNAFAW), du Niger (ANBEF) et du Togo (ATBEF) ont été conviées à renforcer leurs capacités institutionnelles pour assurer le succès de la mise en œuvre dudit projet de manière efficace. Durant trois jours d’atelier, ponctués de sessions plénières, de présentations PowerPoint captivantes et de travaux de groupe, les participants ont bénéficié d'un apprentissage approfondi sur le projet. Ils ont ainsi s’approprier des exigences du projet et comprendre pleinement le rôle essentiel que les AMs doivent jouer dans sa réalisation et son suivi. Les échanges d'expériences ont permis d'aborder les multiples différents leviers d’intervention du projet, notamment l'offre de soins, le plaidoyer et la mobilisation communautaire. Cette réunion a également été l'occasion pour les représentants des AMs de réétudier et d'affiner leurs stratégies d'intervention, afin de les aligner au mieux sur les objectifs et les priorités du projet. À la clôture de l'atelier, un sentiment de satisfaction émanait des participants, témoignant de l'impact positif de cette rencontre dans leur différente position. Plusieurs participant ont mis en avant les opportunités de collaboration et d'apprentissage mutuel entre les AMs que la rencontre leur a offert.  « Les sessions étaient toutes enrichissantes, mais j'ai particulièrement apprécié celles sur le partage d'expérience. J'ai été impressionné par l'ouverture d'esprit de chacun et l'atmosphère collaborative qui en a résulté. Les échanges étaient constructifs, avec une volonté sincère de trouver des solutions », Marie-Ange Bouwem Kamealo, Coordonnateur du projet SCAAO, ATBEF. « J’ai trouvé la rencontre très agréable et enrichissante avec une maitrise des sujets abordés. Je recommande de promouvoir ce type de rencontre qui est un véritable cadre de partage d’expériences » Dr Mady Dera, ABBEF. « Je suis parvenu à mieux faire la différence entre le plaidoyer et la mobilisation sociale » Dr Gael Dongmo Kenfack, Coordonnateur Projet SCAAO, CAMNAFAW. Certains ont souligné l'importance stratégique de cette initiative pour améliorer leur engagement surtout dans un contexte difficile.   « Cet atelier a été d'une importance capitale pour nous équipe du Niger, parce que cela a été une clef d'ouverture pour la mise en œuvre de ce projet au niveau de notre AM compte tenu du caractère très sensible de la thématique. Toutes les zones d'ombres concernant ce projet ont été levées lors de cet atelier. Cette rencontre a permis non seulement d'harmoniser les différents plans d'actions mais également d'avoir une vue globale sur la mise en œuvre coordonnée de cet projet ainsi que le rôle de chaque AM dans le consortium » Youmandi Lamoudi, Directeur des programmes ANBEF En conclusion, cette réunion a marqué une étape décisive dans la planification à la mise en œuvre réussie du projet SCAAO en Afrique de l'Ouest. Elle a renforcé les liens entre les AMs et le secrétariat de l'IPPF ARO, tout en dotant les participants de compétences nécessaires pour relever les défis à venir dans le domaine des soins complets d'avortement en Afrique de l’Ouest.

FON in NY
15 mars 2024

Événement Parallèle de FON à la CSW68 : Promouvoir L'égalité des Sexes à travers le Financement Féministe

Par Alejandra Garcia  Dans les couloirs animés de la CSW68, au cœur des discussions sur les questions globales liées aux droits des femmes, le projet FON à choisi de mettre en lumière un aspect essentiel de la Promotion de l'Egalité : Le Financement par des Approches Féministes. Cet événement parallèle a rassemblé un panel de personnalités de divers horizons, chacune offrant des perspectives uniques sur le rôle crucial du financement féministe dans la promotion de l'égalité des sexes à travers le monde.  Carolina Calle, travailleuse du sexe et défenseur des droits de l'homme en Colombie, a partagé ses expériences avec Shelani Palihawadana, directrice de programme au Youth Advocacy Network Sri Lanka, Tori Chakma représentant Supporting People and Rebuilding Communities au Bangladesh, Mar Merita Blat, chef de la mission Genre à l'Agence française de développement (AFD), et Marie Josiane Tra Lou, d'Initiative Tile en Côte d'Ivoire. La conversation a été animée par Aminata Ba, responsable du projet FON à l'IPPF.  Les discussions du panel ont plongé au coeur du sujet, soulignant le rôle indispensable des organisations de la société civile (OSC) dans l'autonomisation économique des survivants de la violence basée sur le genre, en particulier dans les pays du Sud. Le pouvoir de transformation du financement féministe et son impact sur la promotion de l'égalité des sexes à l'échelle mondiale étaient au coeur du discours.  Des idées clés ont émergé de cet échange dynamique, soulignant le besoin urgent d'un soutien direct aux mouvements féministes, en particulier dans les régions disposant de moins de ressources. L'importance d'un financement dédié explicitement aux droits des femmes et aux organisations féministes a été soulignée, de même que le plaidoyer en faveur de subventions flexibles et pluriannuelles offrant un soutien de base. De tels mécanismes de financement permettent aux organisations d'allouer des ressources en fonction de leurs priorités, ce qui favorise la durabilité et l'autonomie.  En outre, le panel a mis en lumière l'importance de reconnaître et de soutenir les petits groupes communautaires informels. Combler le déficit de financement et permettre aux collectifs de femmes moyennes d'accéder à des ressources plus substantielles ont émergé comme des stratégies essentielles pour amplifier l'impact des initiatives de financement féministes. Les appels à la décolonisation des pratiques de financement, à la responsabilité féministe et à la transformation des dynamiques de pouvoir au sein des structures de financement ont résonné tout au long des discussions.  Au terme de l'événement, les participants ont recommandé aux gouvernements d'améliorer la réglementation fiscale en faveur des organisations féministes de taille moyenne et informelle. L'engagement collectif à promouvoir l'égalité des sexes par le biais d'approches financières féministes était palpable et a suscité un sentiment d'espoir et de détermination parmi les participants.  En conclusion, l'événement du projet FON à la CSW68 est une source d'inspiration pour tous les acteurs investis dans l'égalité des sexes. Grâce à des efforts de collaboration et à un dévouement sans faille aux principes féministes en matière de financement, des changements significatifs peuvent être réalisés, renforçant ainsi le mouvement féministe dans le monde entier. Ensemble, continuons à lutter pour un avenir plus équitable et plus juste pour tous. 

Health Development Initiative (HDI-Rwanda)

Health Development Initiative (HDI-Rwanda) est une organisation à but non lucratif basée à Kigali, au Rwanda, qui se consacre à l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des soins de santé pour tous. Son approche est ancrée dans les droits de l'homme et vise à construire une société où chaque personne peut atteindre une santé et un bien-être optimaux, quel que soit son statut social, culturel, économique ou autre.

HDI plaide pour l'amélioration des résultats en matière de santé par la mise en œuvre de lois, de politiques et de programmes adaptés aux besoins de divers groupes, notamment les femmes, les enfants, les communautés historiquement marginalisées, les personnes vivant avec le VIH/SIDA, les jeunes et d'autres populations marginalisées. HDI dispose de deux points de prestation de services : Kicukiro et Nyakabanda.

  • Nombre moyen de clients desservis par la clinique : 8,000
  • Environ 65 % de femmes
  • Nombre moyen d'appels reçus par la ligne d'assistance téléphonique : 85 000
  • Environ 85% de femmes, 70% d'adolescents de moins de 19 ans
  • Nombre moyen de cas de violence sexuelle et sexiste, de discrimination, d'enregistrement d'enfants et de femmes cherchant un avortement sûr soutenus par l'équipe juridique de HDI chaque année : 1,500
  • Plus de 95 % de femmes cherchant un avortement sûr

Services cliniques SRHR :

  • Fourniture de contraceptifs d'urgence pour les femmes et les filles vulnérables
  • Liaison avec des services complets d'avortement sans risque
  • Tests de grossesse et mise en relation avec les services de santé
  • Fourniture d'une éducation complète en matière de SDSR
  • Dépistage du VIH ; liaison avec les soins et le traitement pour les personnes séropositives
  • Dépistage des IST et orientation vers un traitement
  • Orientation vers une circoncision médicale masculine volontaire
  • Service de sensibilisation aux SDSR (SDSR et éducation à la santé communautaire)
  • Soutien psychosocial, conseils et aide juridique

Conseils en matière de planification familiale et mise en relation avec les services

  • Conseils, soutien psychosocial et assistance juridique aux victimes de la violence liée au sexe
  • Conseils et assistance juridique avant et après l'avortement
  • Aide juridique aux populations clés pour des conseils juridiques, un soutien et une éducation sur les lois et les droits de l'homme
  • Soutien psychosocial aux populations clés et aux membres de la communauté LGBTI
  • Suivi des cas de violence et de détention fondés sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et le travail sexuel.

Ligne d'assistance téléphonique gratuite

  • Informations sur des sujets relatifs aux droits sexuels et reproductifs, notamment la prévention du VIH, la menstruation, la contraception, les relations interpersonnelles, etc.
  • Orientation vers les services d'une clinique

Les comptes sociaux:

Statement DRC
05 février 2025

La RDC : IPPFAR appelle à une désescalade immédiate du conflit, à l'établissement d'un corridor humanitaire et à la protection des femmes et des filles

Nairobi, Kenya : 5 février 2025 - La Fédération internationale pour la planification familiale région Afrique (IPPFAR) appelle à une désescalade immédiate du conflit dans la région Est de la République démocratique du Congo (RDC) et à la mise en place immédiate de corridors humanitaires pour assurer un accès sans entrave à l'aide humanitaire, y compris aux services de santé et de droits sexuels et reproductifs (SDSR). La situation dans l'est de la RDC s'est détériorée de façon catastrophique après la prise de Goma par les groupes armés du M23 entre le 26 et le 29 janvier 2025.  L'IPPF a reçu des rapports bouleversants faisant état de souffrances généralisées, de milliers de civils pris au piège et privés de l'aide humanitaire fondamentale, y compris de l'accès aux soins de santé sexuelle et reproductive. Au moins 900 personnes ont été tuées, près de 3 000 ont été blessées et d'innombrables autres ont été déplacées, forcées de se réfugier dans des églises, des écoles et des abris temporaires surpeuplés, où leur sécurité reste précaire. Les partenaires de l'IPPF en RDC rapportent la destruction des infrastructures humanitaires et de services de santé, le pillage par les groupes armés et l'évacuation du personnel des Nations Unies et des ONG internationales humanitaires, ce qui expose les civils à des risques accrus de violence sexuelle, de grossesses non désirées, d'infections sexuellement transmissibles (IST) et d'insécurité alimentaire. "Nous assistons à une catastrophe humanitaire. Les hôpitaux étant inaccessibles et l'accès à l'aide humanitaire bloqué, les femmes enceintes et les victimes de violences sexuelles n'ont nulle part où aller. Les services maternels, la contraception d'urgence, les soins post-viol et les services d'avortement sans risque sont inaccessibles, laissant des milliers de femmes et de filles confrontées à des grossesses forcées, à des infections sexuellement transmissibles et à des traumatismes à vie", a déclaré Marie-Evelyne Petrus-Barry, directrice régionale de l'IPPF Afrique. Les partenaires de l'IPPF dans le pays ne sont pas en mesure de reprendre pleinement tous les services de santé sexuelle et reproductive en situation d'urgence (SRHiE), les orientations et le soutien psychosocial pour des raisons de sécurité du personnel de santé et de pénurie de matériel. L'organisation appelle à la mise en place urgente d'un corridor humanitaire protégé afin de garantir la fourniture de soins vitaux, en particulier pour les personnes qui ont subi des violences sexuelles. "Les conflits brisent des vies et le fait de priver l'accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs ne fait qu'exacerber les souffrances, renforcer les inégalités et priver les personnes, en particulier les femmes et les filles, de leur dignité et de leur avenir. Il s'agit de droits humains fondamentaux, tout aussi essentiels que la nourriture, l'eau et le logement en temps de crise", a ajouté Marie-Evelyne Petrus-Barry, directrice régionale de l'IPPF pour l'Afrique. "Goma abrite plus de 400 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays qui se sont dispersées en raison des affrontements entre l'armée de la RDC et le M23. Les femmes et les enfants qui restent ont une fois de plus été victimes de violences et pourraient être confrontés à des violences sexuelles historiquement utilisées comme arme de guerre contre les civils. La communauté internationale doit privilégier les besoins des femmes et des enfants et prendre des mesures décisives pour empêcher que des atrocités ne soient commises. Nous devons veiller à ce que les personnes les plus vulnérables soient au cœur de notre réponse et, surtout, nous devons nous efforcer d'empêcher les violences sexuelles de se produire ", a déclaré Valérie Dourdin, directrice de la section humanitaire mondiale de l'IPPF. L'IPPF exhorte les dirigeants régionaux, la communauté internationale et les agences des Nations unies à prendre des mesures immédiates pour : Mettre fin à la violence, en demandant à toutes les parties de cesser leur offensive et de mettre fin aux attaques contre les civils, conformément au droit humanitaire international. Garantir l'accès humanitaire et l'acheminement sécurisé et sans entrave de l'aide essentielle, y compris des services de santé sexuelle et reproductive d'urgence, les soins post-viol et l'accès à l'avortement sans risque. Protéger les femmes et les filles en adoptant une approche de tolérance zéro à l'égard des violences sexuelles, en rendant justice et en obligeant les auteurs à rendre des comptes. Garantir un refuge sûr et une protection immédiate aux personnes déplacées, les pays voisins étant invités à accepter et à soutenir les réfugiés. Restaurer les services de santé et rétablir immédiatement les services de santé essentiels et les services de santé sexuelle et reproductive pour soutenir les communautés touchées. Protéger le personnel et les établissements de santé en mettant en œuvre des mesures visant à garantir leur sécurité et à mettre fin aux attaques contre les intervenants de terrain. L'IPPF reste déterminée à défendre les droits et la dignité des personnes touchées par le conflit en cours et continuera à travailler avec ses associations membres pour rétablir l'accès aux services humanitaires de santé sexuelle et reproductive dans l'est de la RDC et dans les pays voisins. FIN Pour plus d'informations ou pour demander une interview, veuillez contacter -Mahmoud GARGA, Lead Strategic Communication, Voice and Media, Bureau régional de l'IPPF pour l'Afrique (IPPFAR) - email : [email protected] / Tel : +254 704 626 920 - Hanna Lund Adcock, Humanitarian Communication Adviser, IPPF Global Humanitarian Team - email: [email protected] / Tel: +44 773 792 49 15 A PROPOS DE L'IPPF RÉGION AFRIQUE (IPPFAR) La Fédération internationale pour la planification familiale région Afrique (IPPFAR) est l'une des principales organisations de prestation de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) - dans les situations normales et humanitaires - en Afrique, et l'un des principaux défenseurs de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans la région. Basée à Nairobi, au Kenya, l'objectif premier de l'IPPFAR est d'améliorer l'accès des jeunes, des hommes et des femmes les plus vulnérables d'Afrique subsaharienne aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris en situation d'urgence (SRHiE). Soutenue par des milliers de bénévoles, l'IPPFAR répond aux défis croissants du continent en matière de santé sexuelle et reproductive par le biais d'un réseau d'associations membres (AM) dans 40 pays. Pour ce faire, nous appuyons nos associations membres pour en faire des entités efficaces, capables de fournir et de maintenir des services de haute qualité, axés sur les jeunes et tenant compte des spécificités de genre. Nous travaillons avec les gouvernements, l'Union africaine, les commissions économiques régionales, le Parlement panafricain, les organes des Nations unies, entre autres, pour élargir les engagements politiques et financiers en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique. En savoir plus sur nous sur notre site web. Suivez-nous sur Facebook, Instagram et YouTube.  

Lome
08 octobre 2024

Renforcer la collaboration régionale pour améliorer l'accès à l'avortement sécurisé

Du 9 au 11 septembre 2024, à Lomé (Togo), des représentants des Associations Membres (AMs) de L’IPPF Région Afrique du Niger, du Togo, du Cameroun et du Burkina Faso ont participé à la Communauté de Pratique (CdP) Système de Santé, en collaboration avec des professionnels de santé de 20 pays d'Afrique francophone, membres de la Societe Africaine de Gynecologie Obstetrique (SAGO), de la Fédération des Associations des Sages-Femmes d’Afrique Francophone (FASFAF), et de jeunes professionnels de santé. L’objectif de cette rencontre était de renforcer l’accès aux soins d’avortement sécurisé, de promouvoir les bonnes pratiques, et de développer des stratégies communes de plaidoyer. Les AMs de l'IPPF, notamment l'ABBEF, l'ANBEF, l'ATBEF et la CAMNAFAW, ont partagé leurs expériences sur la mise en œuvre du projet ‘Soins Complet d'Avortement en Afrique de l'Ouest’ (SCAAO), contribuant ainsi à l'élaboration de stratégies pour améliorer l'accès aux soins dans leurs pays respectifs. Cette rencontre se voulait un espace où les participants pouvaient échanger sur leurs défis et voir leurs attentes comblées, notamment en matière de gestion des projets et programmes dans des contextes diversifiés. Attentes des participants : La rencontre de la CdP Système de Santé a été pour les participants une occasion unique de se rassembler, de partager et d'apprendre. Pour beaucoup, elle représentait bien plus qu'une simple réunion, mais un espace d'inspiration et de renforcement mutuel pour continuer à progresser dans des contextes souvent difficiles. Plusieurs participants ont exprimé des attentes variées concernant cette rencontre, chacune reflétant les réalités et les défis propres à leur pays et leur organisation. « Mes attentes en venant à cet atelier étaient d’échanger des idées et des expériences avec d'autres professionnels de la santé et acteurs du domaine. Identifier des stratégies innovantes que nous pourrions mettre en œuvre dans le cadre du projet SCAAO. Et établir des collaborations et des réseaux avec d'autres organisations partageant nos préoccupations. » (Dr Mady D., Point Focal SCAAO/ABBEF, Burkina Faso) « Je suis venu dans l’espoir de rencontrer des professionnels ou des experts pour partager des bonnes pratiques, des défis, et des réussites dans la gestion et l'accompagnement des avortements. S'informer sur les évolutions législatives, médicales, ou sociales en lien avec l'avortement. Beaucoup pourraient espérer acquérir de nouvelles compétences ou connaissances scientifiques. » (Marie-Ange B., Coordonnatrice SCAAO/ATBEF, Togo) Quelques thématiques clés abordées et apprentissage La rencontre a été riche en partage d’expériences et en apprentissage sur les enjeux et défis liés à l’accès aux soins d’avortement dans la région Afrique. Plusieurs thématiques ont été abordées notamment les soins autogérés, la gestion de l’opposition, l’approche centrée sur la personne, l’intégration des modules sur les soins d’avortement dans les curricula de formation dans tous les pays en Afrique francophone. Les participants ont pu découvrir des contextes législatifs variés, des stratégies innovantes, et l'importance de fournir un soutien émotionnel adéquat aux femmes qui traversent cette expérience. « J’ai découvert des contextes législatifs variés concernant l'avortement dans différents pays, ainsi que des stratégies pour naviguer dans des environnements où l'accès à l'avortement est limité ou restreint. Aussi j’ai mieux cerné les effets sociaux de l'avortement et l'importance de fournir un soutien émotionnel adéquat aux femmes qui traversent cette expérience. » (Marie-Ange B., Coordonnatrice SCAAO/ATBEF, Togo) « Cette rencontre m’a permis de comprendre les nouvelles méthodes pour intégrer l'avortement sécurisé dans les curricula de formation. L'importance cruciale d'une approche centrée sur la personne dans la prestation de soins. Et d’explorer les outils pratiques pour améliorer notre plaidoyer au niveau local et national. » (Dr Mady D., Point Focal SCAAO/ABBEF, Burkina Faso) Quelle a été la contribution des AMs de l'IPPF ARO Les représentants des AMs de l’IPPF Région Afrique ont considérablement contribué aux échanges en partageant des témoignages, étude de cas et les innovations mises en œuvre pour améliorer l’offre de soins et les approches centrées sur la personne dans leur pays. Par exemple : « La CAMNAFAW a partagé l’expérience du Cameroun sur l’approche des soins centrés sur la personne, les soins autogérés et les actions faites actuellement en vue de dynamiser l’écosystème. » (Dr Gael D., Coordonnateur SCAAO/CAMNAFAW, Cameroun) « Au niveau de l’ATBEF, nous avons partagé l’approche des soins centrés sur la personne grâce à la télémédecine à travers l’application InfoAdoJeunes. » (Dr Marouf, Prestataire de soins, SCAAO/ATBEF, Togo) Opportunités et bénéfices de la rencontre En général, la CdP Système de Santé a offert aux AMs des opportunités de réseautage et de collaborations futures, renforçant leur engagement à améliorer les politiques, les soins centrés sur la personne et les services d'autosoins. La rencontre a aussi galvanisé leur motivation face aux défis contextuels. « En venant à cette CdP, j’avais un sentiment de culpabilité et d’incertitude du fait de m’aventurer dans ce domaine très sensible, le sentiment d’être la seule organisation au niveau pays qui défend les droits des femmes à l’accès à l’avortement. Ayant découvert les contextes des autres pays et comment ils sont arrivés à faire bouger les lignes... nous sortons de la CdP plus confiants et mieux outillés, et toutes recommandations, expériences, témoignages et stratégies des autres pays seront capitalisés et adaptés au contexte du Niger. » (Mr Lamoudi, Directeur des Programmes ANBEF, Niger) Défis persistants : Malgré les avancées récentes, plusieurs défis demeurent : « Ma collègue et moi avons découvert que chaque pays essaye d’avancer malgré son contexte et que l’adoption d’une loi ne garantit pas totalement l’accès aux soins complets d’avortement. Il faut continuer à travailler pour assurer les formations continues des praticiens et formateurs des formateurs en plaidoyer. » (Dr Gael, Coordonnateur SCAAO) Prochaines étapes Pour renforcer l'écosystème de l'avortement dans la région, il est essentiel que les AMs intègrent les leçons apprises dans la gestion de leurs programmes respectifs SCAAO. Ces actions contribueront à l’amélioration continue de l’accès aux soins d’avortement sécurisé, malgré les défis contextuels et légaux qui subsistent.

Stop Woubi
11 septembre 2024

Engageons-Nous contre la Haine pour Protéger les Droits des LGBTIQ en Côte d’Ivoire

Depuis le 21 Aout, des campagnes en ligne ont amplifié des récits dangereux, justifiant des violences physiques et psychologiques. Ce n’est pas seulement une attaque contre les LGBTIQ, mais contre les droits humains de tous les citoyens ivoiriens. Feminist Opportunities Now, avec ses organisations partenaires et activistes en Côte d’Ivoire, exprime son indignation face à la montée de la violence, des discours de haine et de la discrimination à l’encontre des communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, intersexes et queers (LGBTIQ). Nous sommes profondément préoccupés par l’augmentation des appels à la violence et aux crimes visant des individus en raison de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre. Aujourd’hui, nous faisons appel à une action urgente pour mettre fin à cette vague de haine qui menace la dignité et les droits de nombreuses personnes. Je signe la pétition  Il s’agit d’un appel à l’action et à la solidarité, visant à mobiliser les autorités, les médias et la société civile pour lutter contre la haine et la violence à l’encontre des personnes LGBTIQ. La Nécessité d’une Action Urgente Nous appelons chacun à prendre des mesures immédiates pour arrêter cette tendance dangereuse. Les discours de haine, les menaces et les violences n’ont pas leur place dans une société démocratique. Les figures publiques et les institutions doivent agir de manière décisive pour protéger tous les citoyens, sans distinction d’orientation sexuelle ou d’identité de genre. Nous soulignons que la Constitution de la Côte d’Ivoire garantit l’égalité et la dignité humaine pour tous, comme le stipule l’Article 2. Il n’existe aucune loi criminalisant les individus LGBTIQ dans le pays, et toute attaque contre leurs droits constitue une violation des principes fondamentaux de liberté et d’égalité, comme le dit Marie-Jo, chargée de programmes et de projets pour une organisation qui milite en faveur des droits humains des femmes lesbiennes, bisexuelles et queers en Côte d’Ivoire : « Le fait d’appeler à éradiquer la communauté LGBTI nous ramène aux discours Nazi. Aujourd’hui nous sommes dans une Côte d’Ivoire oú au nom de convictions personnelles, des citoyens appellent à faire disparaître d’autres citoyens et estiment qu’ils ne devraient pas exister. Rien ne justifie de tuer et user de violences parce que nous sommes contre l’orientation sexuelle, la façon de marcher ou même de s’habiller d’une personne. L’Etat est coupable par son mutisme et son inertie de ce qui se passe, de tous ces débordements. »     Je signe la pétition Les entreprises derrière des plateformes comme Facebook, TikTok et YouTube doivent assumer leurs responsabilités en modérant les contenus et en supprimant les messages haineux. Nous exigeons des sanctions strictes contre les comptes qui propagent la haine. Le Rôle du Gouvernement et du Système Juridique Le gouvernement ivoirien doit prendre des mesures immédiates pour appliquer ses lois contre les discours de haine et la violence. L’article 226 du Code pénal interdit clairement la discrimination, et l’augmentation des agressions doit être traitée par des actions judiciaires fermes. Nous ne pouvons pas permettre que ceux qui incitent à la violence restent impunis. Le manque de sanctions crée un climat d’insécurité pour les personnes LGBTIQ, sapant la confiance dans les institutions chargées de les protéger. Que Faire ? Signez les pétitions: Rejoignez nos partenaires pour lutter contre la haine et la violence en signant les pétitions qui exigent une protection juridique renforcée pour la communauté LGBTIQ. Lisez la déclaration : Prenez connaissance de la déclaration complète de nos partenaires en Côte d’Ivoire et leurs partenaires, qui expose les obligations légales et morales de protéger les droits de tous les citoyens, y compris ceux des personnes LGBTIQ. Nous réaffirmons notre engagement à construire un avenir où chacun peut vivre sans crainte, où les personnes LGBTIQ en Côte d’Ivoire et dans le monde entier peuvent vivre avec dignité, respect et liberté. Ensemble, rejetons la haine, protégeons les droits humains et bâtissons une société qui valorise chaque individu. Lisez la déclaration rédigée par trois de nos organisations de la société civile et leurs partenaires concernant cette propagande homophobe.   FON est un projet qui finance des OSC dans le monde entier pour lutter contre toutes les formes de violence basée sur le sexe. Lire l'article sur le site web de FON : Feminist Opportunities Now (FON) - Call to amplify Civil Society Organisations fight against GBV (feministnow.org)  

Communiqué visuel
04 juillet 2024

Sénégal : L'IPPFAR appelle le gouvernement à respecter ses obligations en vertu du Protocole de Maputo suite à la publication d'un communiqué de presse

Sénégal : L'IPPFAR appelle le gouvernement à respecter ses obligations en vertu du Protocole de Maputo suite à la publication d'un communiqué de presse  4 juillet 2024, Nairobi, Kenya : Le 8 juin 2024, le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal a publié une déclaration intitulée « Sur les dangers des avortements provoqués ».  Bien que le Ministère de la Santé du Sénégal ait raison de mettre en garde ses citoyens contre les dangers des avortements non sécurisés, nous sommes préoccupés par l’utilisation, de manière interchangeable, des termes « avortements provoqués », « avortements clandestins », et « avortements non sécurisés » dans cette déclaration.  Le code pénal sénégalais interdit complètement l'interruption de grossesse, tandis que le code de déontologie médicale autorise l'avortement si trois médecins conviennent que cela est nécessaire pour sauver la vie de la femme. De telles lois restrictives conduisent à des avortements clandestins, tandis que les avortements non sécurisés désignent des interventions réalisées par des prestataires non qualifiés et de manière non conforme aux directives de l'OMS.  « L’IPPF Afrique réitère que les avortements sont une procédure médicale sécurisée lorsqu'ils sont réalisés par un prestataire formé ou lorsque les personnes ont accès à des médicaments de haute qualité, à des informations et à un soutien adéquat pour effectuer un avortement médical en toute sécurité », a déclaré Marie-Evelyne Petrus-Barry, Directrice régionale de l’IPPF Afrique.  La déclaration du gouvernement montre clairement sa préoccupation pour la santé et le bien-être des femmes et des filles. Par conséquent, l'IPPFAR exhorte le Ministère de la Santé et de l'Action Sociale du Sénégal à reconnaître que sans accès à des soins d'avortement sûrs, les femmes continueront à souffrir et à recourir à des alternatives dangereuses pour leur vie.  Restreindre légalement l'avortement ne réduit pas les taux d'avortement. Au contraire, cela augmente les taux d'avortements non sécurisés et les risques associés, y compris des taux élevés de mortalité maternelle, ce qui va à l'encontre des objectifs du gouvernement sénégalais, comme indiqué dans son communiqué de presse.  L'accès à des services d'avortement sécurisés est ancré dans les cadres juridiques internationaux et les normes soutenues par les principes fondamentaux des droits humains.  « Nous encourageons le gouvernement sénégalais à renouveler son engagement envers ses obligations en vertu du Protocole de Maputo qu'il a ratifié en 2005, en particulier l'Article 14(2)(c), qui stipule que les États doivent protéger les droits reproductifs des femmes, y compris en permettant légalement l'avortement dans les cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste, et lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la santé mentale ou physique de la femme enceinte, ou la vie de la femme enceinte ou du fœtus », a ajouté Marie-Evelyne Petrus-Barry.  L'accès à l'avortement légal et sécurisé réduit la mortalité maternelle évitable. L'IPPF Afrique soutient l'appel des organisation locales de la société civile à briser les stéréotypes autour de l'avortement tout en fournissant des informations précises basées sur la santé.    FIN   Pour obtenir plus d’informations ou organiser une interview, veuillez prendre contact avec : Mahmoud GARGA, Spécialiste - Communication stratégique, Relations avec les médias et Campagnes digitales, Bureau de la région Afrique de la Fédération Internationale Pour la Planification Familiale (IPPFAR) – courriel : [email protected] / téléphone : +254 704 626 920   A PROPOS DE LA RÉGION AFRIQUE DE L'IPPF (IPPFAR) La Fédération Internationale pour la Planification Familiale, région Afrique (IPPFAR) est l'une des principales organisations de prestation de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) en Afrique, et l'une des principales voix de défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans la région. Basée à Nairobi, au Kenya, l'objectif principal de l'IPPFAR est d'améliorer l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les hommes et les femmes les plus vulnérables d'Afrique subsaharienne.   Soutenu par des milliers de bénévoles, IPPFAR s'attaque aux défis croissants du continent en matière de droits à la santé sexuelle et reproductive par le biais d'un réseau d'associations membres (AM) dans 40 pays. Pour ce faire, nous faisons de nos AM des entités capables de fournir et de maintenir des services de haute qualité, axés sur les jeunes et les populations les plus vulnérables. Nous travaillons avec les gouvernements, l'Union africaine, les commissions économiques régionales, le Parlement panafricain, les organes des Nations Unies, entre autres, pour élargir les engagements politiques et financiers en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique.   Visitez notre site web. Suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.  

UNCSC Conference, Nairobi Kenya
22 mai 2024

CONFERENCE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DES NATIONS UNIS 2024 : LES JEUNES PLAIDENT EN FAVEUR DE L’ACCESS UNIVERSEL DES DROITS ET SANTE SEXUELS ET REPRODUCTIFS

Par Christian Gubert Koussou Mboussi   La Conférence de la société civile des Nations Unies offre aux organisations de la société civile l’occasion d’adopter une perspective mondiale sur des thématiques spécifiques tout en rassemblant des hauts responsables du système des Nations Unies, d’éminentes organisations internationales de la société civile, des jeunes acteurs du changement, des universitaires, des faiseurs d’opinion publique et des médias internationaux pour discuter de questions qui ont un impact mondial. Cette année, ce forum international s’est tenu à Nairobi au Kenya du 9 au 10 mai 2024, et a accueilli presque 1500 participants. L’objectif étant de préparer les discussions préliminaires et les réflexions en vue du Sommet du futur en septembre 2024 au siège de l’ONU à New York. Depuis 1947, soixante-huit conférences de la société civile ont abouti à des résultats positifs grâce à des interactions antérieures avec des organisations de la société civile.     Participer à la Conférence de la Sociétés Civiles des Nations Unies à Nairobi a été une expérience personnellement enrichissante et inspirante. Aux côtés de nombreux défenseurs des droits humains et activistes passionnés, j'ai eu l'opportunité de contribuer à la préparation du sommet du futur, en mettant l'accent sur l'engagement des jeunes dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) et la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Parmi les participants, j'ai eu le privilège de rencontrer d’autres jeunes membres du Mouvement d’Action des Jeunes (MAJ) incroyablement dévoués comme Mariam Kouchakbe (MAJ TCHAD), Bénédicte Masango (MAJ RDC), Sephora Mbuyi (MAJ RDC), Youssouf Moustoifa (MAJ Comores), Christabel Chikumbu (MAJ ZIMBABWE), Jemaimah Ansumene (MAJ Ghana), et bien d'autres acteurs de la société civile, tous engagés dans la promotion de la santé sexuelle et reproductive (SSR) et des droits connexes.     La conférence a été une plateforme où j'ai pu acquérir des perspectives nouvelles et profondes sur divers sujets cruciaux  tels que l’engagement des jeunes dans la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR), l’autonomisation et l’inclusion de populations clefs, ainsi que de nouvelles approches innovantes en matière de DSSR. J'ai appris l'importance de renforcer l'engagement des jeunes dans la réalisation des ODD, en particulier en ce qui concerne l'accès aux services de santé reproductive et la lutte contre les VBG. Il est tout aussi important et essentiel d'impliquer les personnes vulnérables dans le processus décisionnel pour garantir des politiques inclusives et efficaces. En tant que défenseur des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR), j'ai centré mon attention sur le plaidoyer en faveur de l'accès universel aux soins DSSR, en mettant en avant les besoins spécifiques des personnes vivant avec un handicap et des personnes LGBTIQ+. L’accès aux services de santé reproductifs est un droit humain fondamental, et il est impératif de lutter contre toute forme de discrimination qui entrave cet accès. Pour progresser vers les objectifs du prochain programme de développement des Nations Unies, nous devons placer la santé sexuelle et reproductive au centre des discussions et des politiques. Il est crucial d'écouter et de valoriser les voix des jeunes dans ce processus, car ce sont eux qui seront les principaux bénéficiaires et les moteurs du changement dans les années à venir. Ma participation à la Conférence des Nations Unies des Sociétés Civiles 2024 a été une expérience transformative. Je ressors de cette expérience avec un engagement renouvelé envers la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs, et avec l'espoir que nos actions contribueront à bâtir un avenir plus inclusif et équitable pour tous.   Remerciement : Fédération Internationale Pour la Planification Familiale ; Association Congolaise pour le Bien-Etre Familial ; Mouvement d’Action des Jeunes ; Nations Unis Christian Gubert Koussou Mboussi, 23 ans Mouvement d’Action des Jeunes Association Congolaise pour le Bien-Etre Familial

gambia fr

Gambie : La levée de l'interdiction des Mutilations Génitales Féminines marquerait un recul majeur pour les droits des femmes et des jeunes filles gambiennes

Nairobi, Kenya : 26 mars 2024 - La Fédération internationale pour la planification familiale, région Afrique (IPPFAR) est profondément alarmée par la proposition de revenir sur l'interdiction de la Mutilation génitale féminine (MGF) en Gambie. Les parlementaires du pays ont voté par 42 voix contre quatre pour renvoyer le projet de loi à une commission parlementaire afin qu'il soit réexaminé. Se ralliant aux voix des survivantes et des activistes, l'IPPFAR lance un appel au gouvernement pour qu'il n'abroge pas la loi et qu'il respecte les droits des femmes et des filles en Gambie. Le projet de loi visant à lever l'interdiction des MGF en Gambie est une mesure régressive qui menace les progrès réalisés dans la protection des droits et de la santé des femmes et des filles. Les MGF constituent une violation des droits humains et présentent de graves risques pour la santé. Des femmes et des filles sont soumises aux MGF dans au moins 30 pays d'Afrique. De nombreuses raisons sont invoquées pour justifier cet abus, notamment la religion, la sexualité, l'hygiène et la santé. Toutefois, ces raisons sont réfutables : les MGF ne répondent à aucune obligation religieuse, quelle que soit la religion, elles n'améliorent pas l'hygiène et n'ont absolument aucun effet bénéfique sur la santé. En réalité, les mutilations génitales féminines sont soulignées et entretenues par des normes sociales sexistes néfastes et constituent un autre moyen par lequel les systèmes patriarcaux visent à contrôler le corps et la sexualité des femmes et des jeunes filles. Les mutilations génitales féminines affectent les femmes et les filles tout au long de leur vie, tant sur le plan de la santé mentale que physique, et constituent sans conteste une violation flagrante de plusieurs droits humains, notamment : L'égalité et la non-discrimination sur la base du sexe, Le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des traitements cruels, inhumains ou dégradants Le droit au meilleur état de santé possible, Le droit à l'intégrité physique, Les droits de l'enfant, Le droit à la vie.  "En cette période où les pays s'efforcent de mettre un terme définitif à la mutilation génitale féminine et à la protection des droits des femmes et des filles, il est extrêmement regrettable que la Gambie aille à l'encontre de cette tendance et mette en péril la vie de ces dernières. Nous demandons au gouvernement de la Gambie de rejoindre le nombre croissant de pays qui s'efforcent d'éliminer définitivement cette violation des droits humains", a déclaré Marie-Evelyne Petrus-Barry, directrice régionale de l'IPPF pour la région Afrique. Les effets désastreux de la proposition de loi sont déjà évidents en Gambie. Comme l'a souligné Fatou Darboe, militante des droits humains et survivante de MGF, la proposition de loi en faveur des MGF est une atteinte aux protections cruciales accordées aux femmes et aux jeunes filles dans le pays. Cette érosion de la protection est illustrée par les observations de l'activiste Haddy Jonga, qui s'inquiète à juste titre du fait que sans une application stricte de la loi, les femmes et les filles risquent toujours de subir des MGF. "Les mutilations génitales féminines affectent la vie tout entière des survivantes. Celles qui ont été soumises aux MGF sont plus susceptibles d'abandonner l'école prématurément, d'être soumises à un mariage précoce ou forcé, et de tomber enceintes à l'adolescence. L'élimination de cette pratique augmente les chances d'une fille d'aller jusqu'au bout de sa scolarité et de contribuer à l'amélioration de sa santé et de sa vie", a ajouté Fadoua Bakhadda, directrice régionale de l'IPPF pour la région du monde arabe. L'IPPFAR demande expressément au gouvernement gambien de maintenir la loi contre les MGF en vigueur. Le maintien du cadre juridique contre les MGF est impératif pour protéger le bien-être et l'autonomie physique des femmes et des filles gambiennes. Les militant.e.s qui luttent contre les MGF dans le pays - dont la plupart sont des survivantes - sont attaqué.e.s et menacé.e.s en raison des efforts qu'ils/elles déploient pour défendre les droits de la personne. Cette proposition de révision de la loi a en outre enhardi les adeptes de ces pratiques, mettant en péril la vie des femmes et des jeunes filles. Nous appelons le gouvernement à prioriser l'application de la loi anti-MGF existante et à assurer l'avancement continu des droits des femmes et la promotion de l'égalité des sexes en Gambie. FIN Pour obtenir plus d’informations ou organiser une interview, veuillez prendre contact avec : Mahmoud GARGA, Spécialiste - Communication stratégique, Relations avec les médias et Campagnes digitales, Bureau de la région Afrique de la Fédération Internationale Pour la Planification Familiale (IPPFAR) – courriel : [email protected] / téléphone : +254 704 626 920   A PROPOS DE LA RÉGION AFRIQUE DE L'IPPF (IPPFAR) La Fédération Internationale pour la Planification Familiale, région Afrique (IPPFAR) est l'une des principales organisations de prestation de services de santé sexuelle et reproductive (SSR) en Afrique, et l'une des principales voix de défense de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans la région. Basée à Nairobi, au Kenya, l'objectif principal de l'IPPFAR est d'améliorer l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes, les hommes et les femmes les plus vulnérables d'Afrique subsaharienne.  Soutenu par des milliers de bénévoles, IPPFAR s'attaque aux défis croissants du continent en matière de droits à la santé sexuelle et reproductive par le biais d'un réseau d'associations membres (AM) dans 40 pays. Pour ce faire, nous faisons de nos AM des entités capables de fournir et de maintenir des services de haute qualité, axés sur les jeunes et les populations les plus vulnérables. Nous travaillons avec les gouvernements, l'Union africaine, les commissions économiques régionales, le Parlement panafricain, les organes des Nations Unies, entre autres, pour élargir les engagements politiques et financiers en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Afrique.   Visitez notre site web. Suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube.

My Age Zimbabwe

Formé en 2011 en tant que troupe de théâtre de développement/éducation par le divertissement et enregistré plus tard en 2015, My Age Zimbabwe Trust est une organisation dirigée par les jeunes qui défend le leadership des jeunes, la participation, l'égalité des genres, ainsi que la santé et les droits des adolescents et des jeunes. Elle  exploite les données probantes et unit les voix diverses pour susciter un engagement envers les questions liées à la jeunesse. Ancrée dans la santé et les droits sexuels et reproductifs, elle défend les droits des jeunes dans tous les aspects de leur vie.

L'organisation s'engage à promouvoir l'accès des jeunes à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR). Elle souscrit à l'idée que l'éducation, l'information et les services liés à la SDSR devraient être accessibles à tous dans le cadre des droits humains, y compris aux adolescents et aux jeunes travailleurs du sexe, aux LGBTIQ+ et aux jeunes handicapés.

Vision : Les jeunes au Zimbabwe jouissent pleinement de leur santé sexuelle et reproductive.

Mission : Une organisation dirigée par les jeunes qui défend l'égalité des genres, les droits en matière de santé sexuelle et reproductive et le bien-être des jeunes dans toute leur diversité.

Cac launch
20 mars 2024

Renforcement de Capacités des AM de l’IPPF pour la Réussite du Projet Soins Complet d’Avortement en Afrique de l’Ouest

Dans le cadre du lancement régional du projet Soins Complet d’Avortement en Afrique de l’Ouest (SCAAO), une rencontre régionale de lancement s'est tenue du 13 au 15 mars 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Sous l'égide du secrétariat de l'IPPF ARO, les Associations Membres (AMs) du Burkina Faso (ABBEF), du Cameroun (CAMNAFAW), du Niger (ANBEF) et du Togo (ATBEF) ont été conviées à renforcer leurs capacités institutionnelles pour assurer le succès de la mise en œuvre dudit projet de manière efficace. Durant trois jours d’atelier, ponctués de sessions plénières, de présentations PowerPoint captivantes et de travaux de groupe, les participants ont bénéficié d'un apprentissage approfondi sur le projet. Ils ont ainsi s’approprier des exigences du projet et comprendre pleinement le rôle essentiel que les AMs doivent jouer dans sa réalisation et son suivi. Les échanges d'expériences ont permis d'aborder les multiples différents leviers d’intervention du projet, notamment l'offre de soins, le plaidoyer et la mobilisation communautaire. Cette réunion a également été l'occasion pour les représentants des AMs de réétudier et d'affiner leurs stratégies d'intervention, afin de les aligner au mieux sur les objectifs et les priorités du projet. À la clôture de l'atelier, un sentiment de satisfaction émanait des participants, témoignant de l'impact positif de cette rencontre dans leur différente position. Plusieurs participant ont mis en avant les opportunités de collaboration et d'apprentissage mutuel entre les AMs que la rencontre leur a offert.  « Les sessions étaient toutes enrichissantes, mais j'ai particulièrement apprécié celles sur le partage d'expérience. J'ai été impressionné par l'ouverture d'esprit de chacun et l'atmosphère collaborative qui en a résulté. Les échanges étaient constructifs, avec une volonté sincère de trouver des solutions », Marie-Ange Bouwem Kamealo, Coordonnateur du projet SCAAO, ATBEF. « J’ai trouvé la rencontre très agréable et enrichissante avec une maitrise des sujets abordés. Je recommande de promouvoir ce type de rencontre qui est un véritable cadre de partage d’expériences » Dr Mady Dera, ABBEF. « Je suis parvenu à mieux faire la différence entre le plaidoyer et la mobilisation sociale » Dr Gael Dongmo Kenfack, Coordonnateur Projet SCAAO, CAMNAFAW. Certains ont souligné l'importance stratégique de cette initiative pour améliorer leur engagement surtout dans un contexte difficile.   « Cet atelier a été d'une importance capitale pour nous équipe du Niger, parce que cela a été une clef d'ouverture pour la mise en œuvre de ce projet au niveau de notre AM compte tenu du caractère très sensible de la thématique. Toutes les zones d'ombres concernant ce projet ont été levées lors de cet atelier. Cette rencontre a permis non seulement d'harmoniser les différents plans d'actions mais également d'avoir une vue globale sur la mise en œuvre coordonnée de cet projet ainsi que le rôle de chaque AM dans le consortium » Youmandi Lamoudi, Directeur des programmes ANBEF En conclusion, cette réunion a marqué une étape décisive dans la planification à la mise en œuvre réussie du projet SCAAO en Afrique de l'Ouest. Elle a renforcé les liens entre les AMs et le secrétariat de l'IPPF ARO, tout en dotant les participants de compétences nécessaires pour relever les défis à venir dans le domaine des soins complets d'avortement en Afrique de l’Ouest.

FON in NY
15 mars 2024

Événement Parallèle de FON à la CSW68 : Promouvoir L'égalité des Sexes à travers le Financement Féministe

Par Alejandra Garcia  Dans les couloirs animés de la CSW68, au cœur des discussions sur les questions globales liées aux droits des femmes, le projet FON à choisi de mettre en lumière un aspect essentiel de la Promotion de l'Egalité : Le Financement par des Approches Féministes. Cet événement parallèle a rassemblé un panel de personnalités de divers horizons, chacune offrant des perspectives uniques sur le rôle crucial du financement féministe dans la promotion de l'égalité des sexes à travers le monde.  Carolina Calle, travailleuse du sexe et défenseur des droits de l'homme en Colombie, a partagé ses expériences avec Shelani Palihawadana, directrice de programme au Youth Advocacy Network Sri Lanka, Tori Chakma représentant Supporting People and Rebuilding Communities au Bangladesh, Mar Merita Blat, chef de la mission Genre à l'Agence française de développement (AFD), et Marie Josiane Tra Lou, d'Initiative Tile en Côte d'Ivoire. La conversation a été animée par Aminata Ba, responsable du projet FON à l'IPPF.  Les discussions du panel ont plongé au coeur du sujet, soulignant le rôle indispensable des organisations de la société civile (OSC) dans l'autonomisation économique des survivants de la violence basée sur le genre, en particulier dans les pays du Sud. Le pouvoir de transformation du financement féministe et son impact sur la promotion de l'égalité des sexes à l'échelle mondiale étaient au coeur du discours.  Des idées clés ont émergé de cet échange dynamique, soulignant le besoin urgent d'un soutien direct aux mouvements féministes, en particulier dans les régions disposant de moins de ressources. L'importance d'un financement dédié explicitement aux droits des femmes et aux organisations féministes a été soulignée, de même que le plaidoyer en faveur de subventions flexibles et pluriannuelles offrant un soutien de base. De tels mécanismes de financement permettent aux organisations d'allouer des ressources en fonction de leurs priorités, ce qui favorise la durabilité et l'autonomie.  En outre, le panel a mis en lumière l'importance de reconnaître et de soutenir les petits groupes communautaires informels. Combler le déficit de financement et permettre aux collectifs de femmes moyennes d'accéder à des ressources plus substantielles ont émergé comme des stratégies essentielles pour amplifier l'impact des initiatives de financement féministes. Les appels à la décolonisation des pratiques de financement, à la responsabilité féministe et à la transformation des dynamiques de pouvoir au sein des structures de financement ont résonné tout au long des discussions.  Au terme de l'événement, les participants ont recommandé aux gouvernements d'améliorer la réglementation fiscale en faveur des organisations féministes de taille moyenne et informelle. L'engagement collectif à promouvoir l'égalité des sexes par le biais d'approches financières féministes était palpable et a suscité un sentiment d'espoir et de détermination parmi les participants.  En conclusion, l'événement du projet FON à la CSW68 est une source d'inspiration pour tous les acteurs investis dans l'égalité des sexes. Grâce à des efforts de collaboration et à un dévouement sans faille aux principes féministes en matière de financement, des changements significatifs peuvent être réalisés, renforçant ainsi le mouvement féministe dans le monde entier. Ensemble, continuons à lutter pour un avenir plus équitable et plus juste pour tous. 

Health Development Initiative (HDI-Rwanda)

Health Development Initiative (HDI-Rwanda) est une organisation à but non lucratif basée à Kigali, au Rwanda, qui se consacre à l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité des soins de santé pour tous. Son approche est ancrée dans les droits de l'homme et vise à construire une société où chaque personne peut atteindre une santé et un bien-être optimaux, quel que soit son statut social, culturel, économique ou autre.

HDI plaide pour l'amélioration des résultats en matière de santé par la mise en œuvre de lois, de politiques et de programmes adaptés aux besoins de divers groupes, notamment les femmes, les enfants, les communautés historiquement marginalisées, les personnes vivant avec le VIH/SIDA, les jeunes et d'autres populations marginalisées. HDI dispose de deux points de prestation de services : Kicukiro et Nyakabanda.

  • Nombre moyen de clients desservis par la clinique : 8,000
  • Environ 65 % de femmes
  • Nombre moyen d'appels reçus par la ligne d'assistance téléphonique : 85 000
  • Environ 85% de femmes, 70% d'adolescents de moins de 19 ans
  • Nombre moyen de cas de violence sexuelle et sexiste, de discrimination, d'enregistrement d'enfants et de femmes cherchant un avortement sûr soutenus par l'équipe juridique de HDI chaque année : 1,500
  • Plus de 95 % de femmes cherchant un avortement sûr

Services cliniques SRHR :

  • Fourniture de contraceptifs d'urgence pour les femmes et les filles vulnérables
  • Liaison avec des services complets d'avortement sans risque
  • Tests de grossesse et mise en relation avec les services de santé
  • Fourniture d'une éducation complète en matière de SDSR
  • Dépistage du VIH ; liaison avec les soins et le traitement pour les personnes séropositives
  • Dépistage des IST et orientation vers un traitement
  • Orientation vers une circoncision médicale masculine volontaire
  • Service de sensibilisation aux SDSR (SDSR et éducation à la santé communautaire)
  • Soutien psychosocial, conseils et aide juridique

Conseils en matière de planification familiale et mise en relation avec les services

  • Conseils, soutien psychosocial et assistance juridique aux victimes de la violence liée au sexe
  • Conseils et assistance juridique avant et après l'avortement
  • Aide juridique aux populations clés pour des conseils juridiques, un soutien et une éducation sur les lois et les droits de l'homme
  • Soutien psychosocial aux populations clés et aux membres de la communauté LGBTI
  • Suivi des cas de violence et de détention fondés sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et le travail sexuel.

Ligne d'assistance téléphonique gratuite

  • Informations sur des sujets relatifs aux droits sexuels et reproductifs, notamment la prévention du VIH, la menstruation, la contraception, les relations interpersonnelles, etc.
  • Orientation vers les services d'une clinique

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